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Le chien attaquant de la police chilienne qui est devenu un symbole mondial de protestation | Assurez votre chien !

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Negro Matapacos en 2012 (photo de Mario Téllez) Les rues de Santiago renaissent avec l'esprit de la révolution. Pendant des semaines, les Chiliens de la classe ouvrière ont occupé des monuments nationaux, bloqué de grandes intersections et incendié des voitures de métro en signe de protestation contre l'inégalité généralisée. Ils veulent une réforme complète, une demande si longue que c’est pratiquement une tradition. L'élite politique vacillante du pays propose des demi-mesures lors de l'envoi de la police anti-émeute et de l'armée. Cependant, les manifestants restent fermes, exploitant l'énergie brute des mouvements précédents. L'image d'un chien noir avec une écharpe rouge apparaît dans la foule et sur les réseaux sociaux, commémorant le courage d'un homme de la rue qui marchait autrefois avec les manifestants et les défendait des autorités. Ce rebelle canin, appelé Negro Matapacos (ou "Black Cop-Killer"), a gagné en popularité lors des manifestations étudiantes de 2011-2013. L’illustrateur Maldito Perrito a récemment adapté son image pour préconiser l’évasion des tarifs du métro au milieu des protestations de # EvasionMasiva, provoquées par une hausse récente des taux. Dans l'image, qui est devenue virale sur les réseaux sociaux, Matapacos saute un garrot tout en jetant un regard coquin, avec le mot EVADE écrit en gras. Considéré largement comme un champion de la classe ouvrière, Matapacos est apparu pour la première fois en 2010, au moment même où les étudiants commençaient à s'organiser pour une éducation gratuite. Les jeunes radicaux le connaissaient comme un fidèle compagnon qui portait des gaz lacrymogènes et des canons à eau et qui ne faisait qu'attaquer ou aboyer contre le pacos (argot chilien pour les policiers). Dans les années suivantes, il est devenu omniprésent dans les événements réunissant des groupes de l'Université centrale du Chili, de l'Université de Santiago du Chili et de la Metropolitan Technological University. Les hommages de cette époque incluent un documentaire sur les étudiants de l’Université de Saint Thomas et une peinture murale réalisée à la USACH School of Journalism par des artistes de 12 Brillos. Les artistes continuent de transformer Matapacos en un héros populaire chilien contemporain en partageant leurs propres conceptions et leurs photos des affiches, drapeaux et peintures murales d'autres personnes. Symbole de la révolte en noir et rouge, aux couleurs de l'anarcho-syndicalisme, le chien de protestation bien-aimé du Chili représente un devoir instinctif, une tendance naturelle à se lever et à se battre. Le bon garçon est décédé en 2017, mais son héritage perdure car la population chilienne est confrontée à la même oppression: le coût de la vie élevé et la privatisation des services sociaux suscitent la plus vive manifestation de l'opinion publique au Chili depuis le fin de la dictature de Pinochet. Les demandes de pension plus justes font suite à des décennies de pressions supplémentaires découlant du projet néolibéral, pour lequel le Chili a longtemps été un terrain d’essai. Depuis fin octobre, le président Sebastián Piñera a annulé les sommets économique et climatique, remplacé les membres de son cabinet et augmenté le salaire minimum. Pourtant, de nombreux Chiliens demandent sa démission en utilisant le hashtag # PiñeraRenuncia. Beaucoup d'affiches et d'affiches commémorent Matapacos avec des phrases telles que Estai Presente ("J'étais présent") et En Tu Memoria ("À votre mémoire") qui soulignent les peintures et les gravures de son profil distinctif. Un artiste a peint un halo sur une coupure de tête et lui a attaché une écharpe royale autour du cou, écrivant Ladra Ladrale à l'autorité ("Bark Bark at Authority") ci-dessous. D'autres se sont inspirés de l'iconographie religieuse proclamant Patrons des marches, San Negromatapacos, s'occupent de nous ("Patron des marches, San Negro Matapacos, prennent soin de nous"). Matapacos apparaît également dans des dessins colorés de cartes de tarot, renforçant encore leur influence spirituelle. Matheuss Berant le représente sur ses pattes de derrière avec le drapeau chilien entre les dents, tandis qu'une canette de gaz lacrymogène tire au premier plan et que la fumée provient d'un bâtiment éloigné. Un soleil indifférent contient des traces de la marque de graffitis Chile Awake ("Chile Awakened"), que l'artiste a vue dans la rue. De même, un dessin de Geni Riot intitulé The Force ("La Force") relie Matapacos à un démonstrateur qui le caresse avec affection. La jeune fille apparaît dans une robe noire avec une boule de feu sur la tête et le foulard vert de l'organisation La Campagne nationale pour le droit à l'avortement légal, sans risque et gratuit (la Campagne nationale pour le droit à l'avortement légal sûr et gratuit) autour de de son bras. . Parlez de l'alliance de la force et de l'intelligence qui guide ce nouveau mouvement de masse. L'héritage des Matapacos noirs s'étend clairement au-delà du Chili. La semaine dernière, des autocollants de l'illustration de Perrito sont apparus au centre-ville de Brooklyn, lorsque des centaines de manifestants ont sauté dans des tourniquets pour s'opposer à la brutalité policière. La représentation d'un artiste mexicain originaire de Matapacos aux États-Unis montre que la solidarité est transnationale et que toute ville pourrait devenir le prochain Santiago. Jusque-là, le combat continue.

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